vendredi 22 juin 2018

Interview AUTEUR

Je vous invites à découvrir l'interview de Jean-Hubert Mabille, l'auteur du roman "Le tableau". 


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1 - Commençons par le debut : Pouvez vous vous presenter en quelques mots ?

Présentation. Né en 1944, dans un petit village de la Belgique sud (francophone) avec la beauté des paysages et une mentalité rurale et chrétienne qui m’ont influencé.
Carrière dans l’enseignement.


2 -  "Le tableau" nest pas votre premier livre, dites nous combien de temps ecrivez vous et comment cela a commencé ?

J’ai écrit une douzaine d’ouvrages d’inspiration diverse. Cela a commencé  quand je me suis penché sur l’histoire de ma famille (généalogie et romance) il y a environ 35 ans. J’ai toujours été attiré par la lecture et l’écriture.


3 - Quelles ont été votre ou vos sources d'inspiration pour érire ce roman ? 

Les faux en art (notamment en peinture) ne sont pas rares. Il y a toujours eu des  imitateurs (faussaires) très doués qui parviennent à duper tout le monde y compris les plus grands experts. Ce fut mon point de départ, également pour dénoncer un certain snobisme en matière de possession d‘œuvres d’art.

4 - Vous abordé sans detours de nombreux sujets, vous poser carte sur table,on a l'impression que vous cherchez a faire passer une message ? A mettre un coup de pieds dans la fourmiliere si je puis dire !

Le message est d’alerte. On vit dans un monde de plus en plus matérialiste, égoïste, consumériste et déchristianisé. Pour moi, c’est une perte. Bien sûr, il faut garder sa lampe allumée et une lueur d’espoir. Une minorité de gens résistent, sont frères des hommes. Ce sont ceux-là qu’il faut regarder, suivre et féliciter et pas les joueurs de foot ou les artistes du show-biz qui gagnent des sommes indécentes et suscitent la colère des honnêtes gens et des pauvres nombreux dans le monde. La vente d’un tableau de van Gogh ou Modigliani pour des sommes astronomiques pose des questions et met mal à l‘aise alors que ces artistes sont morts dans la misère. Ces œuvres sont enfermées dans des banques ou des coffres-forts invisibles du public. C’est un scandale.


5 - Une phrase m'a interpellé : "Celui qui dit la vérité sera exécuté." Cette phrase de Guy Béart est terrible. Jai écoute sa chanson dailleurs, tres belle et brut, cru.  Vous pensez qu'à l'heure d'aujourd'hui directe la vérité est impossible ? 

La chanson de Guy Béart m’a toujours paru interpellante et remarquable. L’histoire nous apprend que des personnes disant la vérité ont toujours eu des ennuis avec la société de leur temps, au risque de leur santé ou de leur vie même. Jésus est le plus connu mais pas le seul. Des savants comme Galilée, Copernic, Vésale, etc affirmant des faits scientifiques indiscutables ont dû se taire ou se rétracter pour ne pas être emprisonnés ou exécutés par de hauts responsables religieux ou autres. Je pourrais vous énumérer une longue liste de ces personnes qui sont mortes pour la vérité ou leur convictions. Jean-Baptiste, Jeanne d’Arc, Thomas Beckett, Martin Luther King, Charles de Foucaud, le père polonais dont j’ai oublié le nom, les opposants à Staline ou Hitler, etc  et tous les martyrs. De Gaulle, après son appel si véridique du 18 juin a d’abord été insulté, méprisé, détesté. Les moines de Tibberine acceptent le sacrifice de leur vie car ils savent qu’ils servent le vrai, le beau et le bien et leurs frères en souffrance.


6 - Vous affirmer, je cite : " Le Christ par son comportement, ne pouvait aller qu'au devant de sa condamnation et de exécution". Pour quelles raisons , expliquez nous un peu. 

C’est la continuation de la réponse ci-dessus. Il y a des tas d’explications à ce sujet. Je ne suis pas théologien mais il est certain que le Christ savait ou se doutait de sa fin. En voulant établir une loi d’amour et no une loi coutumière formelle, législative faite de décrets et d’interdit, il allait au devant des tenants du pouvoir et des stricts observants de la loi mosaïque. Bref, il dérangeait. C’est le sort inévitable des  élus, des humains authentiques.

7 - Les personnages et leurs péripéties qui sont amusantes contrastes je trouve beaucoup avec tous les sujets abordés. Est ce que c'était voulu ? Le fait de garder un côté plus léger on va dire ? 

Un roman peut aborder ou traiter de sujets graves par différents biais, notamment par de  l’humour, de l’ironie, de la parodie et de l’auto-dérision dont je suis assez coutumier. La réflexion n’en est pas amoindrie.

8 - Pour vous , " L'école à failli". Il n'y a plus d'espoir d'après vous ? 

L’école de la République de  fin du 19ième et du début du 20ième s iècle en France, en Belgique et ailleurs fut méritoire et éminemment respectable puisqu’elle avait des visées élevées : former des hommes instruits, libérés, tolérants, compétents, défenseurs de valeurs universelles, fraternels, etc. Cette école-là (de Pagnol, Signol, Pergaud, et tant d’autres) n’existe plus. Evidemment, il faut vivre avec son temps, profiter des acquis des sciences, de la psycho-pédagogie, des nouveautés, etc . On est d’accord. Il y a des réussites, des enseignants motivés, pleins d’idées et de bonnes intentions mais contraints à toutes sortes de formalités, de moins en moins autonomes. Aujourd’hui, les établissements scolaires sont devenus des entreprises,  de gros bidules qui ne peuvent plus tout gérer, notamment l’indiscipline, la drogue, la paresse, le laxisme, l’absence, les ruptures familiales qui perturbent tellement les enfants en perte de repères et surtout d’affection, asservis à la loi du marché, à la pub et aux gadgets électroniques, confrontés à l’érotisme précoce quand ce n’est pas à la pornographie. L’école est quasi impuissante face à ces dérives et même calamités.

9 - À vos lecteurs, et futurs lecteurs quelques mots peut être...?

Il faut en revenir à un mode de vie plus simple, plus proche et respectueux de la nature et de notre planète qui souffre de tous les maux que ses habitants lui infligent souvent par inconscience. Il s’agit de s’accorder des moments de méditation et de sérénité pour approfondir qui on est, dans le cosmos et comme être créé et reconnaissant. Pour pouvoir mieux communiquer entre les frères humains de toutes nations et cultures car il n’y a pas d’autre issue que l’amour véritable tel que quelques grands hommes et prophètes nous l’ont montré. A vous de choisir le chemin de ces personnes-là, de reconnaître qui sont vos maîtres, vos guides, votre étoile, dans cette courte marche  parfois dure mais le plus souvent illuminée qui est la nôtre sur la terre.


Un grand merci a Jean-Hubert d'avoir pris le temps de répondre a mes questions. Un échange très enrichissant. 



mardi 19 juin 2018

Jeu de dames

Jeu de dames de Norbert Mouyal


Synospsis : 

La jeunesse de Simon, petit juif marocain, est placée sous le signe de la douceur, de la volupté féminine et de la joie de vivre. Les amies de sa mère, les voisines du quartier, toutes rivalisent d’attentions et de tendresse pour ce petit garçon aux boucles blondes, une espèce rare au Maroc ! À 10 ans il est propulsé dans une banlieue parisienne où la grisaille et la morosité vont remplacer le «?nirvana permanent dans lequel il vivait?». Nous suivons pas à pas le long périple de la vie tumultueuse de Simon, parsemée de passions et de contrariétés, au travers de cette recherche permanente de l’amour. Cet antihéros qui ira jusqu’à caricaturer sa propre quête, prenant un malin plaisir à parodier sur les planches ses propres aventures amoureuses sans oublier de singer la grande prêtresse de ses tourments amoureux, Julie, mère juive dans toute sa splendeur, possessive à souhait et pierre d’achoppement sans doute de toutes ses investigations sentimentales. 


Mon avis : 


Un début de lecture difficile je l’admets ! J’ai vraiment eu du mal à ne pas abandonner tant le début est choquant ! Alors je ne sais pas si cette histoire est tirée de faits réels ? Si oui , j’en suis bien triste.

Pourquoi ? Je vais m’expliquer.

Ce récit basé donc sur l’enfance et la jeunesse de Simon un enfant très beau, va grandir d’une façon loin d’être saine (de mon point de vue), l’avis d’autre lecteurs(rices) sont les bienvenus bien sûr.

Dans le résumé l’auteur parle de volupté féminine moi je dirais plutôt de la pédophilie clairement !Quand des femmes pratiquent un streap tease devant un enfant de cinq ans pour ensuite s’exhiber totalement nues en tournant cela sous forme de jeu...Sans parler des caresses, des siestes coquines, les séances de hammam où là idem, Simon est entouré de son harem de femmes nues qu’il tripote sans la moindre gêne...une mère au courant et fière du succès de son bambin auprès de la gente féminine ! Simon est « un instrument » , je cite l’auteur. Bon vrai ou pas j’étais vraiment tendue et en rogne pendant de nombreuses pages. Et puis l’histoire avance, Simon grandit, et là l’auteur met en avant au fil des pages les répercussions de son enfance peu commune sur sa vie d’adulte et forcément ses relations chaotiques avec les femmes.

On découvre que derrière la façade du petit comique, de l’acteur, de théâtre se dissimule de nombreuses blessures, de grandes souffrances.
Plusieurs narrateurs au cours du récit , tantôt Simon , ensuite Momo son fidèle ami et Dorya.

Grâce à Momo et Dorya on apprend à connaître d’autres facettes de Simon une autre image, bien loin de celle que lui cherche à renvoyer. A partir d’un certain moment, il faut prendre du recul sur l’histoire, et s’interroger sur l’ensemble du livre. Quel était le but de Norbert Mouyal ? Montrer l’impact que l’enfance peut avoir sur notre futur ? Qu’une mère peut vous aimer follement et vous détruire à la fois ? Parce que pour moi Julie, la maman de son mal être.


Je ne regrette pas de l’avoir lu en entier parce qu’il reste intéressant, on s’interroge sur les interactions sociales, la psychologie aussi...etc.

Norbert Mouyal a son style et c’est très bien comme ça, il faut connaître que ce qu’il a écrit, il fallait oser l’écrire. Certes certains ont écrit bien pire, j’ai lu bien pire, peut-être pas concernant ce genre de relations entre un enfant et et des femmes d’âges mûres. Je pense que mon instinct de maman a fait beaucoup aussi….


Je félicite l’auteur pour ce premier roman.



Je remercie les éditions Vérone pour cet envoi de Service Presse. 





jeudi 14 juin 2018

Le Tableau

Le tableau de Jean-Hubert Mabille


Synospsis

Un tableau au sujet religieux rebattu est découvert par le sacristain de Corbeil-les-Sommes sur le seuil de sa maison. Comment ? Pourquoi ? Afin de faire ouvrir une enquête, l'homme interloqué décide d'avertir le commissaire de police. Un digne émule de Maigret qui, accompagné de son escouade, devra redoubler d'ingéniosité pour dénouer les fils de cette étrange affaire. Doté d'un humour subtil, d'un esprit érudit et d'une plume ciselée, l'auteur nous entraîne au coeur d'un récit haletant semé de références historiques et littéraires marquantes. Il élabore ainsi une composition enchevêtrée et habile au centre d'une machination rocambolesque épinglant les escrocs et faussaires de génie. Le tout rappelant combien un passé trouble permet d'élucider un présent énigmatique...


Mon avis : 

Si j’ai la chance de pouvoir parler avec l’auteur je serai vraiment très heureuse, car j’ai quelques questions à lui poser sur son roman que j’ai trouvé enrichissant et traitant d’un certain nombre de sujets qui sont d’actualité. La plume de Jean Hubert Mabille est franche et subtil. Sans détour il pose cartes sur table en évoquant les défaillances du système Français que ce soit concernant les logements, la montée en flèche de la délinquance, l’éducation...etc.

Autre chose que j’ai apprécié, évidemment ce sont toutes les références à la grande et superbe Amélie Nothomb, mais pas seulement, l’auteur cite également des titres de films, des titres de chansons, tout ceux ci placé habillement tout au long du récit. N’oublions pas les jeux de mots, les calembours qui sont recherchés, ce roman ne manque ni de piquant, ni de sarcasme et encore moins d’humour !

Justement LE roman, parlons-en un peu plus, entrons dans l’univers burlesque d’une enquête mené par un commissaire, Max doté d’une intuition et d’un sens de l’observation aiguisé. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé.

Tout commence avec Félix le sacristain d’une église qui va un matin retrouvé devant sa porte un tableau biblique, avec un mystérieux mot dont ni lui, ni sa femme ne comprennent le sens. Après une longue discussion et divagation entre les époux, ils décident d’un commun accord de contacter la gendarmerie.
Parallèlement, une femme vivant à quelques kilomètres de là, contacte aussi le commissariat pour signaler un cambriolage à son domicile…

Ce mystérieux tableau à la signature illisible va alors soulever bien de nombreuses possibilités et interrogations sur le véritable artiste de celui ci. Si seulement il ne s’agit que de cela...mais quand il faut remonter à des générations, et que des prétendus descendants du peintre s’en mêlent, imaginez un peu l’embrouille !

Une intrigue bien construite, je me suis maintes fois demandée quel pouvait être le fin mot de cette histoire ? Jusqu’à ce que l’auteur avec parcimonie nous révèle le pot au rose….


Comme vous l’aurez compris, ce livre à été une très bonne lecture, je félicite l’auteur pour ces mots, ces sujets importants qu’il évoque sans détours. Celà resemble un peu à un coup de gueule, pardonnez cette expression mais voilà ce que je me suis dit en terminant les dernières pages.

La liberté d’expression c’est beau et précieux.



Merci aux éditions du Panthéon pour cet envoi de Service Presse.