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mardi 15 janvier 2019

Saltimbanques

Saltimbanques par François Pieretti
Sortie prévu le 17 JANVIER 

Synospsis :
Plusieurs années auparavant, j’avais suivi mon père sur un long trajet, vers Clermont-Ferrand. Parfois il me laissait tenir le volant sur les quatre voies vides du Sud-Ouest, de longs parcours, la lande entrecoupée seulement de scieries et de garages désolés, au loin. Je conduisais de la main gauche, ma mère ne savait pas que j’étais monté devant. C’était irresponsable de sa part, mais la transgression alliée à l’excitation de la route me donnait l’impression d’être adulte, pour quelques kilomètres. Mon père en profitait pour se rouler de fines cigarettes qu’il tenait entre le pouce, l’index et le majeur. Sa langue passait deux fois sur la mince bande de colle. Il venait d’une génération qui ne s’arrêtait pas toutes les deux heures pour faire des pauses et voyageait souvent de nuit. J’avais un jour vu le comparatif d’un crash-test entre deux voitures, l’une datant des années quatre-vingt-dix et l’autre actuelle. Mon frère et sa vieille Renault n’avaient eu aucune chance.






                      ✣✣✣✣✣✣✣✣Mon Avis✣✣✣✣✣✣✣✣


Première lecture de l'année et cette lecture est un coup de coeur ! Une histoire mélancolique et bouleversante. Divers thématiques sont abordés, tels que l'amour, l'amitié, la perception de l'avenir, le pardon mais surtout le deuil. Le Deuil de Nathan qui vient de perdre son jeune frère de 18 ans, Gabriel. Un frère qu'il n'avait pas vu depuis dix ans, un frère qu'il n'a pas vu grandir, dont il ne sait absolument rien de sa vie d'adolescent et de jeune adulte. Il n'a que de vieux souvenirs bien loin de l'homme qu'il était devenu. Comment faire le deuil d'un souvenir ? Quelles épreuves Gabriel a t'il traversées ? Quelles peines a t-il endurées ? Quelles étaient ses habitudes ? Ses goûts ? Ou ses manies ? Face au mutisme et à l'immense chagrin de ses parents, Nathan se retrouve seul face à cette épreuve. 
Peu après l'enterrement, le hasard va le conduire jusqu'aux amis de Gabriel. Un groupe de jeune adultes plus ou moins paumés pour certains. Nous allons rencontrer avec lui Bastien, le plus âgé et protecteur de tous ces jeunes. Appoline, teinté de mystère, insaisissable. Sonny, un ami loyal et discret et Rémi dont on ne sait que très peu.
Chacun révélera un fragment de la personnalité de Gabriel. Nathan, le coeur lourd, meurtri, découvrira peu à peu le parcours du petit garçon de huit ans qu'il a quitté des années plus tôt.

Tous les personnages que l'auteur nous offre sont attachants, même si au final on ne les connait pas intimement, chacun d'eux a une particularité et surtout des blessures que l'on devine, que l'on perçoit suffisamment pour succomber. C'est assez incroyable qu'en si peu de mots, de détails au final sur ces personnages qu'on arrive à s'accrocher à eux. Là est le véritable talent de l'auteur. 
Dans le récit on se promène, lentement, plonger dans un univers sombre presque mystique je trouve. Tout au long et aux côtés de Nathan au traque le fantôme de Gabriel. 

Côté Ecrivain : On découvre une plume absolument remarquable! Un auteur trés observateur, qui met un point d'honneur à nous livrer, a nous offrir milles détails nous entourant au quotidien et auxquelles nous ne faisons plus vraiment attention.
François Pierretti, a pris le temps d'écrire ces fabuleuses lignes tantôt poétiques, philosophique et parfois cinglantes, froides. 
Sous cette magnifique plume j'ai découvert une intense sensibilité aux simples choses de la vie. Ce roman est un cadeau, un trésor à ne pas manquer. Je suis ravie qu'il est été mon premier de 2019. 

Un immense bravo et merci a François Pieretti dont je salue l'immense talent d'écrivain.


Pour vous mettre l'eau à la bouche quelques petits extraits...

" Se retrouver confronté au choix entre la mémoire et la vie était bien plus difficile qu'il m'y paraissait."

         ".... mais la capitale ne m'avait pas apporté plus de réponses, juste une lenteur propre aux vies qu'on a du mal à bouleverser."

" Au ralenti, derrières leurs fenêtres, je capturais au passage des visions familiales, les postes de télévision qui habillaient les murs de leurs faisceau blanchâtre, peintures de meubles et de gens figés, immobiles."  

      " Ne comptaient que l'instant présent, le besoin absolu de se voir et la soif de la peau de l'autre." 

Immense merci aux éditions Viviane Hamy pour cet envoi de Service Presse.

1 commentaire:

  1. Une magnifique chronique, qui donne très envie de lire ce roman.
    Bravo et merci pour votre avis.

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