Synopsis :
La Haute-Loire, début du XXe siècle. La vie rude et rangée des paysans du Velay est marquée par les croyances et la religion. Les interdits et les coutumes sont tout-puissants, l'homosexualité est taboue ; ceux qui y contreviennent subissent de lourdes conséquences. L'enfer des tranchées survient, qui bouleverse tout. Passionnée par l'histoire locale de sa région, Maryse Mezard nous entraîne à sa suite dans les paysages du Haut-Allier.
↢↢↢↢↢↢Mon Avis↢↢↢↢↢↢↢
Un roman bouleversant ! Ecrit de manière simple, sensible, percutant et ponctué de révélations sur une époque difficile.
L'auteure nous décrit avec justesse le mode de vie paysanne dans la région de la Haute-Loire, plus précisément à Vergonzac.
Dans ce récit nous suivons la famille Chardon, une famille pauvre et peu appréciée en partie à cause des hommes constituant celle-ci. " Le vieux" et son fils Marcel marié a Marie, qui par un rude hiver en 1892 mettra au monde leur quatrième garçon : André.
Marie sera le souffre douleur de sa belle famille, femme soumise, elle n'a pas son mot à dire, juste à accomplir ses tâches harassantes.
Les jours, les mois se succèdent, il faut survivre toute l'année et bien plus encore durant les hivers vigoureux qui bien souvent emportent certains habitants.
Instinctivement Marie sera beaucoup plus proche de son dernier fils, s'autorisant à le cajoler mais attention toujours discrètement...Forcément une relation fusionnel va les unir, ce qui fera leur force surtout pour Marie. On ne sait que peu de choses de ses trois autres garçons finalement et c'est dommage, je pense que cela aurait pu apporter un peu plus au récit. Après c'est un choix de l'auteure que je respecte bien évidemment. Du coup on se demande, quels étaient les liens fraternels à cet époque ? Existaient-ils ?
Au fil des pages d'autres personnages tout aussi attachants les uns que les autres vont apparaître aux côtés de Marie et de son fils. Virginie, une tante d'adoption, Mademoiselle Jeanne "La béate" du village, chacune aura sa place et son importance.
Les années passent, Marcel et ses parents disparaissent. Marie retrouvera sa liberté et bien plus encore. André devenu un beau jeune homme, aidera sa mère à l'entretien de la ferme tout en profitant de sa jeunesse aux côtés d'amis fidèles et loyaux. Ces instants de joie seront de courte durée puisque le service militaire s'annonce. Trois ans. André, on le comprend n'est pas taillé pour ce domaine, cependant il va s'en sortir, garder espoir et sans même s'en rendre compte se démarquer.
La guerre gronde et éclate en 1914. André le cœur lourd doit à nouveau quitter sa famille. Mère, femme et ses deux petites filles, surtout sa petite Julie qui n'est pas comme les autres...
On le suit dans l'horreur des tranchées, des corps ensanglantés, disloqués. On image la douleur du froid, de la faim et l'angoisse de mourir à tout instant. Il lutte, se bat et parmi tout ce chaos trouvera quelqu'un à qui s'accrocher, un rayon de lumière perçant la noirceur quotidienne. Malgré la dureté de ce passage, il y a une forme de beauté dont je ne peux rien dire de plus....
La guerre s'achève et laisse des marques, des pertes, certains tiendront le retour à la vie d'autres pas. Le chaos reste imprimé. André va poursuivre sa vie, se chercher et il finira par se trouver. La dernière partie est pour moi la plus magnifique, je ne cache pas que les larmes sont venues rapidement pas par tristesse, mais par cette émotion que l'auteure a su y inscrire. On s'attache à André, à cet homme simple, sans la moindre parcelle de haine en lui qui aspire juste à une vie paisible, pour tenter d'apaiser ses plaies.
Ce fut vraiment une belle lecture, parfois difficile où vous sentirez votre gorge et votre ventre se nouer mais cela vaut la peine et quand on lit ce que des milliers d'hommes ont vécu comme horreur pour notre liberté à nous....C'est un hommage et il n'y a rien de plus beau.
L'auteure nous décrit avec justesse le mode de vie paysanne dans la région de la Haute-Loire, plus précisément à Vergonzac.
Dans ce récit nous suivons la famille Chardon, une famille pauvre et peu appréciée en partie à cause des hommes constituant celle-ci. " Le vieux" et son fils Marcel marié a Marie, qui par un rude hiver en 1892 mettra au monde leur quatrième garçon : André.
Marie sera le souffre douleur de sa belle famille, femme soumise, elle n'a pas son mot à dire, juste à accomplir ses tâches harassantes.
Les jours, les mois se succèdent, il faut survivre toute l'année et bien plus encore durant les hivers vigoureux qui bien souvent emportent certains habitants.
Instinctivement Marie sera beaucoup plus proche de son dernier fils, s'autorisant à le cajoler mais attention toujours discrètement...Forcément une relation fusionnel va les unir, ce qui fera leur force surtout pour Marie. On ne sait que peu de choses de ses trois autres garçons finalement et c'est dommage, je pense que cela aurait pu apporter un peu plus au récit. Après c'est un choix de l'auteure que je respecte bien évidemment. Du coup on se demande, quels étaient les liens fraternels à cet époque ? Existaient-ils ?
Au fil des pages d'autres personnages tout aussi attachants les uns que les autres vont apparaître aux côtés de Marie et de son fils. Virginie, une tante d'adoption, Mademoiselle Jeanne "La béate" du village, chacune aura sa place et son importance.
Les années passent, Marcel et ses parents disparaissent. Marie retrouvera sa liberté et bien plus encore. André devenu un beau jeune homme, aidera sa mère à l'entretien de la ferme tout en profitant de sa jeunesse aux côtés d'amis fidèles et loyaux. Ces instants de joie seront de courte durée puisque le service militaire s'annonce. Trois ans. André, on le comprend n'est pas taillé pour ce domaine, cependant il va s'en sortir, garder espoir et sans même s'en rendre compte se démarquer.
La guerre gronde et éclate en 1914. André le cœur lourd doit à nouveau quitter sa famille. Mère, femme et ses deux petites filles, surtout sa petite Julie qui n'est pas comme les autres...
On le suit dans l'horreur des tranchées, des corps ensanglantés, disloqués. On image la douleur du froid, de la faim et l'angoisse de mourir à tout instant. Il lutte, se bat et parmi tout ce chaos trouvera quelqu'un à qui s'accrocher, un rayon de lumière perçant la noirceur quotidienne. Malgré la dureté de ce passage, il y a une forme de beauté dont je ne peux rien dire de plus....
La guerre s'achève et laisse des marques, des pertes, certains tiendront le retour à la vie d'autres pas. Le chaos reste imprimé. André va poursuivre sa vie, se chercher et il finira par se trouver. La dernière partie est pour moi la plus magnifique, je ne cache pas que les larmes sont venues rapidement pas par tristesse, mais par cette émotion que l'auteure a su y inscrire. On s'attache à André, à cet homme simple, sans la moindre parcelle de haine en lui qui aspire juste à une vie paisible, pour tenter d'apaiser ses plaies.
Ce fut vraiment une belle lecture, parfois difficile où vous sentirez votre gorge et votre ventre se nouer mais cela vaut la peine et quand on lit ce que des milliers d'hommes ont vécu comme horreur pour notre liberté à nous....C'est un hommage et il n'y a rien de plus beau.
Je tiens à remercier les éditions Panthéon pour cet envoi de Service Prese.
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